Depuis de nombreuses années, nous pouvons constater une multiplication des écrans dans nos véhicules. Historiquement, les premiers écrans sont arrivés afin de servir d’argument de vente pour démontrer la capacité d’un constructeur à innover. Renault avec sa R 11 Electronic et Fiat avec sa Typo en étaient les précurseurs même si la valeur ajoutée réelle était à l’époque nulle.
Renault 11 Electronic
Plus tard, les écrans digitaux ont été utilisés pour donner un maximum d’informations dans un espace restreint comme par exemple dans la console centrale avec les autoradios.
Puis sont apparus les GPS et les ordinateurs de bord qui ont doté nativement la plupart de nos véhicules d’écrans digitaux. Aujourd’hui, les constructeurs s’orientent de plus en plus vers des tableaux de bord 100% digitaux comme Audi avec la nouvelle TT ou encore Tesla avec la Model S et son écran géant de 17 pouces.
Peugeot 3008/ Tesla Model S
Ces nouveaux tableaux de bords ont l’avantage de combiner les fonctions d’un écran multimédia et d’un tableau de bord traditionnel dans un écran unique.
Dans le cas d’Audi, le conducteur peut passer par différents types d’affichages : en mode « classique», »multimédia » ou « GPS ». Dans le cas de la Model S, il peut aussi intervenir sur l’ensemble des paramètres de la voiture dans les moindres détails, en allant de la climatisation aux réglages de suspension !
Mais quand on analyse la complexité de l’interface de Tesla, on aurait pu imaginer quelque chose de plus épuré. Il semblerait que la « notion de distraction » ait été un peu oubliée. Entre les informations du véhicule, les boutons de l’interface, la luminosité de l’écran trop faible en pleine journée ou trop forte en situation nocturne, nous avons un peu de mal à imaginer l’attention que le conducteur devra porter à la route. Niveau sécurité et ergonomie, les designers auraient pu mieux faire..
Les smartphones s’imposent aussi de plus en plus dans nos véhicules en raison de leur connectivité native et de leurs multiples fonctionnalités offertes par leurs applications. Exemple, grâce à son application R & GO présent dans la nouvelle Twingo, Renault permet à ses clients de connecter leur smartphone et ainsi d’avoir la possibilité de naviguer, de téléphoner en main libre, d’écouter la musique ou même encore de consulter les données techniques de la voiture. L’interface est quant à elle, bien pensée car simple et intuitive.
Google et Apple travaillent eux aussi sur leurs propres systèmes embarqués avec CarPlay d’Apple et Ouvert Automotive Alliance de Google ( OAA ).
R & GO de Renault / CarPlay Musique app d’Apple
Dans la lignée des innovations, nous avons aussi l’affichage tête haute qui s’invite également dans nos véhicules mais qui a beaucoup de peine à se généraliser sans doute pour des raisons ergonomiques ou à cause de son fort niveau de distraction. Sinon dans le futur, nous aurons surement des pare-brise écrans pour travailler ou encore se distraire.
PSA propose dans le cadre de son concept Chrysalide, cette innovation. Voici l’exemple en vidéo :
En définitive , on peut dire qu’il reste encore beaucoup de progrès à faire en matière d’ergonomie, de sécurité et de design d’interface dans l’automobile. Beaucoup de constructeurs négligent encore ces aspects-là.
Voici quelques mauvais exemples : d’ergonomie trop complexe, de mauvaise gestion de la hiérarchie de l’information, de design un peu daté par rapport au standing du véhicule ou de la notoriété de la marque ..
Jaguar F type / Lamborghini Reventon
Nous ne sommes donc qu’aux prémices de cette nouvelle aire technologique, et la voiture connectée avec ses tableaux de bord numériques va forcément s’améliorer. Les avantages possibles sont encore inimaginables et vont certainement changer nos usages. Espérons que les constructeurs seront nous offrir des interfaces simples, claires et efficaces sans que cela nécessite une notice ou des heures d’apprentissage…